Henri DESBARRES est né à Clémont le 31 mai 1906. Il exploite avec sa femme la ferme de Bussidan, et ne s'en sortant pas correctement dû à son manque de
courage pour le travail, il incite "TITITE" à reprendre le bistrot du "Pou Volant" alors qu'il travailler aux bezaux.
Prisonnier de guerre en 1940, déporté en Allemagne, c'est après son retour qu'en 1951, il devient en son nom propriétaire du "Pou Volant" (mûrs et
fonds de commerce).
Seule, Titite dirigera d'une main de maître le bistrot alors qu lui entretiendra le jardin à la perfection et piégera les rats musqué pour revendre
leur peau (photo ci-dessus)
Il a été conseiller municipal dans le village de Clémont. Il décèdera le 9 octobre 1978 à Argent sur Sauldre.
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Les us et coutumes de TITITE
Nous allons essayer à travers ce paragraphe vous faire partager une journée de la vie assez rocambolesque de TITITE, âme sensible d'abstenir.
Il faut vous replonger dans l'insoucianse des années 1970 en vous imaginant en plein milieu de la Sologne, dans un monde de paysans, situé au carrefour de 4 routes où trône comme un roi le maire Roger Jamain et son entreprise d'aliments à bestiaux.
Alors que le soleil pointe, notre TITITE nationale, après avoir nourrit ses lapins dans le fond de sa cour, va réveiller le braconnier Pointeau surnommé « Lapin » qu’elle avait laissé cuver son vin dans sa grange. C’est à ces heures matinales que Marceline Baret, vieille fille de son état, vient rejoindre Titite pour lui préparer la cuisine. Ni une, ni deux, avant que les ouvriers de Jamain n’arrivent, Rolande chevauche sa mobylette bleue pour aller faire ses courses dans le village et prendre son tabac chez sa collègue Jeanine Alberti.
De retour dans son établissement, passant dans son logement, elle range le tabac dans sa baignoire. Alors que des gars comme Pitou, Dédé Malapert et Roger Landry arrivent pour le café, Titite repasse derrière son petit comptoir pour les servir. C’est alors que survient avec un habitué un commercial tout en costume et cravate. De son franc parlé, Titite l’interpelle par une de ses phrases favorites : « Ben qui qu’cet ce grand couillon qu’tu m’amènes ? Accompagnant la parole d’un geste osé allant jusqu’à lui soupeser fermement le costume trois pièces. Sa journée continuait inlassablement à servir les clients 365 jours par an en compagnie de son chien Ripon, pendant que son mari Henri faisait le jardin.
Toujours prête à s’amuser, Titite ne perdait pas une occasion pour mettre des œufs frais dans les paletots des clients et alors qu’ils allaient s’en aller, faisait en sorte de taper sur les poches et les éclater.
Elle avait aussi l’habitude de vous servir ce qu’elle voulait et non ce que vous vous désiriez.
Si lors de votre passage, vous vous trouviez dans son bar et que le braconnier Lapin y était, votre tournée était indubitablement augmentée pour lui payer son verre sans que vous ne l’ayez invité.
L’une de ses grandes fiertés, fut certainement l’amitié que le chanteur Joe Dassin lui accordait lors de ses passages en Sologne accompagné de son ami Willy Damier. De source sûre (raconté par son frère Moïse), Roger Jamin et Joe Dassin avaient envisagé conjointement de l’emmener, elle, Titite, faire un voyage en Amérique. Ce fut sur les conseils de son frère et de sa belle-sœur qu’elle refusa ce voyage.
Ce ne fut pas le décès de son mari mais ceux de Joe Dassin et de Roger Jamin qui l’a marqueront le plus. C’est à ce moment-là qu’un pan de sa vie s’écroula et qu’elle sentit son temps révolu. |
Des années 1950 aux années 1980, l’innocence de l’après-guerre offrit ces jours de gloire à tous les villages de France. Clémont en faisait parti :
Remerciements
Nous tenons à remercier toutes les personnes qui nous ont permis de remonter le temps à la rencontre de Titite à savoir (pour connaître le nom de la personne en photo, pointez la souris dessus):